Estime de soi
Problèmes d'estime de soi : faut-il voir un psy ?
Avoir une juste image de soi-même est fondamental pour vivre des relations équilibrées avec les autres. Trop haute ou trop faible, l’estime de soi construite dans l’enfance peut laisser des séquelles importantes à l’âge adulte.
Comment se construit l'estime de soi ?
L’estime de soi s’acquiert dès l’enfance et dépend de nombreux paramètres extérieurs tels que l’environnement familial, l’éducation, la personnalité, les capacités intellectuelles, les caractéristiques physiques, etc.
C’est pourquoi l’éducation joue un rôle fondamental dans ce mécanisme psychique délicat. Une faible estime de soi à l’âge adulte peut générer un mal-être parfois gênant dans les relations amicales et professionnelles par exemple. Si l’estime de soi est fortement détériorée, elle peut provoquer des troubles psychologiques plus importants, tels que dépression, troubles du comportement alimentaire et anxiété, qui nécessiteront une prise en charge psychothérapeutique.
Quand faut-il consulter ?
Quand les symptômes sont ressentis comme invalidants par le patient : sentiment d’infériorité, de dévalorisation permanente, difficultés dans les relations sociales, mal-être et déprime doivent alerter et inciter à rencontrer un psy pour en parler. Celui-ci pourra sans doute identifier un problème de confiance en soi comme origine de ces symptômes. Pour les adultes, il existe une échelle de mesure de l’estime de soi, appelée « Echelle de Rosenberg », qui consiste en une série d’affirmations. Le patient doit choisir son niveau d’approbation pour chaque affirmation (tout à fait en désaccord, plutôt en désaccord, plutôt en accord, tout à fait d'accord). Par ce système de choix gradué, les réponses permettent de confirmer ce diagnostic de trouble de l’estime de soi.
Que peut faire le psychologue ?
Sur base du diagnostic, le psychologue peut aider à la prise de conscience des mécanismes qui ont construit cette piètre estime de soi, sans jugement. Il ne s’agit pas de faire le procès de parents, éducateurs, enseignants. Dans ce travail de mémoire et d’analyse instrospective, le patient pourra comprendre quels mots l’ont blessé et soigner ces blessures par ses réussites d’adulte. Il changera progressivement de regard sur sa personnalité, pour avoir une perception plus juste de sa valeur.
D’autres types de thérapie sont utilisés :
>> les théparies cognitivo-comportementales (TCC) : sont basées sur les jeux de rôle et la mise en situation, pour amener le patient à mieux se connaître et à identifier les pensées et émotions négatives qui « polluent » son psychisme
>> la psychanalyse : peut aider à découvrir des blocages remontant à l’enfance, et ainsi à transformer certains modes de fonctionnement et de réaction acquis inconsciemment par le patient.
En guise de complément à ces thérapies, des pratiques diverses comme l’activité sportive, le yoga, la pratique du théâtre, l’expression artistique peuvent aider à renforcer l’estime de soi.
>> En savoir plus : L'estime de soi, selon Christophe André